Souvenez-vous : en mars dernier, le Mali se qualifiait sur le terrain pour la 32e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Une participation qui doit beaucoup à une jeune génération, celle des Samassekou, Djenepo et Doumbia, conduite par le vétéran Mohamed Magassouba et Fousseni Diawara. Sur le plan national, une crise institutionnelle pourrit les relations Fédération-ministère de tutelle. Et la fédération est dirigée depuis de longs mois par un CoNor (comité de normalisation) auquel la FIFA a adressé une feuille de route précise afin de rétablir l’activité, sur et en dehors du terrain. En effet, il ne se joue plus de Championnat au Mali depuis un moment.
La FIFA pourrait «suspendre le football malien pour les compétitions, CAN comprise»
Il y a quelques jours, un émissaire de la FIFA, Veron Mossengo-Omba, était en visite officielle au Mali où il a notamment rencontré le Premier Ministre du pays. À l’issue de cette entrevue, Mossengo-Omba a brandi une terrible menace : «Si certaines personnes essaient de saboter l’AG programmée samedi 15 juin, la FIFA prendra ses responsabilités et ira jusqu’à suspendre le football malien pour les compétitions, CAN comprise.» Voilà donc l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des Aigles du Mali. Qualifiés pour une compétition qui débute le 21 juin en Egypte, ces derniers pourraient être privés du tournoi par la FIFA. L’Assemblée générale dont il est question, et inscrite sur la feuille de route de l’instance faîtière mondiale, est un préalable à une autre AG capitale, extraordinaire car élective celle-là.
Vingt points sont à l’ordre du jour mais évidemment, la FIFA sera très attentive au bon déroulé de cette réunion capitale. Au même moment, les Aigles continuent de se préparer pour la CAN du côté du Qatar. Dans quel état d’esprit ? On imagine que tous sont informés du risque qui pèsent malheureusement sur leurs épaules de sportifs. Trois matches de préparation sont au programme avant qu’ils ne rejoignent leur base, Suez. On ose croire que personne, à Bamako, n’ira risquer de paralyser cette sélection juvénile et ambitieuse qui, à l’instar des U17 ou U20 du pays, donne une image positive du football malien. Ce serait porter un coup fatal à une génération qui fait fi de tous les problèmes pour proposer un football offensif et ambitieux. Alors, de grâce messieurs les dirigeants, faites taire vos rancoeurs et vos divisions. Que l’union sacrée soit instaurée au bénéfice de vos Aigles. Et que résonne le cri des supporters : Mali Pisansi !
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